60 - La générosité, la munificence et la dépense dans les œuvres de bien, étant pleinement confiant que cela sera restitué par Dieu le Très-Haut
Dieu le Très-Haut a dit:
1. Chapitre 34 - verset 39:«Tout ce que vous dépensez (au service de Dieu), II vous le remplace».
2. Chapitre 2 - verset 272: Tout ce que vous dépensez comme bien c'est pour vous-mêmes. Vous ne dépensez qu'en vue du Visage de Dieu. Tout ce que vous dépensez comme bien vous sera rendu et vous ne subirez aucune injustice».
3. Chapitre 2 - verset 273: «Tout ce que vous dépensez comme bien, Dieu le sait parfaitement».
Quant aux Hadiths:
544. Selon Ibn Mas'ûd ,
le Prophète
a dit:
«L'envie n'est permise que dans deux cas:
1. Un homme à qui Dieu a donné une fortune et lui a donné la force de la dépenser dans les causes justes.
2. Un homme à qui Dieu a donné une sagesse (un savoir) qu'il emploie pour arbitrer les litiges et qu'il enseigne aux autres». (URA)
545. Toujours selon lui, le Messager de Dieu a dit: «Lequel de vous préfère
l'argent de son héritier à son propre argent?» Ils dirent: «O Messager de Dieu!
Il n'est pas un seul parmi nous qui ne préfère son propre argent». Il dit: «Son
argent est ce qu'il a avancé (pour le Jugement dernier) et l'argent de son héritier
est celui qu'il a remis à plus tard pour le dépenser». (Al Boukhâri)
546. Selon 'Adi Ibn Hâtem ,
le Messager de Dieu
a
dit: «Protégez-vous du feu (de l'Enfer) ne serait-ce que par un morceau de datte».
(ura)
547. Jàber rapporte: «Jamais on n'a demandé quelque chose au
Messager de Dieu
et qu'il
ait dit «non». (ura)
548. Selon Abou Hourayra ,
le Messager de Dieu
a
dit: «Au matin de chaque nouvelle journée deux Anges descendent du ciel. L'un
d'eux dit: «Seigneur Dieu! Donne à toute personne qui dépense (dans les œuvres
de bien) la compensation de ce qu'elle dépense». Et l'autre dit: «Seigneur
Dieu! Donne à tout avare un fléau pour l'emporter ou emporter ses biens». (ura)
549. Toujours selon lui, le Messager de Dieu a dit: «O fils d'Adam! Dépense
(pour les autres) et on dépensera pour toi». (ura)
550. Selon 'Abdullàh Ibn 'Amr Ibn Al 'As , un homme demanda au Messager de Dieu
quel était le meilleur Islam. Il
dit; «Tu donnes à manger et tu salues qui tu connais et qui tu ne connais pas. (ura)
551. Selon lui encore, le Messager de Dieu a dit: «II y a quarante bonnes actions dont la plus
élevée est de prêter à son prochain une chèvre laitière (pour le faire profiter
de son lait). Quiconque fait l'une de ces bonnes œuvres dans l'espoir de sa
récompense et croyant fermement à ce que Dieu a promis pour elle, Dieu exalté
l'introduit au Paradis». (Al Boukhâri)
552. Selon Abou Oumâma , le Messager de Dieu
a dit: «O fils d'Adam! Il t'est
bien préférable de donner ce qui dépasse tes besoins; et si tu le gardes c'est
pour toi un mal. Jamais on ne te reprochera de détenir ce qui répond à tes
justes besoins. Quand tu donnes, commence par ceux qui sont à ta charge. La main
supérieure vaut mieux que la main inférieure». (Mouslim)
553. Anas
rapporte: «II n'est pas une seule fois où l'on ait demandé quelque chose
au Messager de Dieu
comme
prix de son entrée en Islam et qu'il ne l'ait pas donnée. Une fois quelqu'un
vint à lui et il lui donna un troupeau remplissant l'espace qui séparait deux
montagnes. Cet homme retourna parmi les siens et leur dit: «O mon peuple!
Entrez en Islam car ce Mohammad donne à la manière de celui qui ne craint pas
la pauvreté». Et effectivement on voyait quelqu'un entrer d'abord en Islam ne
visant par cela que les biens de ce monde mais il ne tardait pas à aimer
l'Islam bien plus que ce monde et tout ce qu'il porte».(Mouslim)
554. 'Omar rapporte: «Le Messager de Dieu
fit une distribution. Je lui dis: «O Messager de
Dieu! Il y a certainement d'autres gens qui méritaient plus ces donations». Il
dit: «C'est comme s'ils m'avaient dit: «Ou bien tu nous donnes, ou bien nous te
dirons ce que nous te dirons». Je leur ai donné pour qu'ils ne m'accusent pas
d'avarice alors que je ne suis pas avare». (Mouslim) 555. Joubeyr
Ibn Mot'im
rapporte: «Alors
que je marchais aux côtés du Messager de Dieu
à son retour de la bataille de Houneyn, voilà que des Bédouins
s'accrochèrent à lui, lui faisant leurs demandes. Si bien qu'ils l'acculèrent à
des arbustes épineux qui lui arrachèrent son manteau. Le Prophète
s'arrêta et leur dit: «Donnez-moi
mon manteau. Si j'avais du bétail au nombre de ces arbustes, je le partagerais
entre vous et jamais vous ne me trouverez ni avare ni menteur, ni poltron».
(Al Boukhâri)
556. Selon Abou Hourayra , le Messager de Dieu
a dit: «Jamais aumône n'a rien diminué
d'une richesse et jamais pardon n'a ajouté à celui qui pardonne autre chose que
de la considération. Chaque fois que quelqu'un se montre modeste par amour de
Dieu, Dieu glorifié et honoré ne fait que l'élever davantage». (Mouslim)
557. Abou Kabsha rapporte qu'il a entendu dire le Messager de Dieu
: «Trois choses je jure de leur
authenticité et apprenez bien ce Hadith que je vais vous citer:
1. Jamais la richesse de quelqu'un n'a été diminuée par une aumône.
2. Chaque fois que quelqu'un subit une injustice et la supporte avec patience, Dieu ne fait qu'augmenter sa considération.
3. Chaque fois que quelqu'un choisit la porte de la mendicité, Dieu lui ouvre la porte de l'indigence. Je vous cite maintenant un autre Hadith, apprenez-le: Les biens de ce monde appartiennent à l'un de ces quatre individus:
1. Quelqu'un à qui Dieu a octroyé une fortune et une science (sagesse). Il craint ainsi Dieu dans la façon de la dépenser. Il en donne à ses proches et il sait que Dieu a une part dans cette fortune. Cet homme occupe la position la plus enviable.
2. Quelqu'un à qui Dieu a octroyé une science sans lui donner de fortune. Or son intention est sincère quand il dit: «Si j'avais de l'argent, je le dépenserais à la manière d'untel (celui dont on vient de parler). Il est alors jugé sur son intention; lui et le précédent sont égaux dans le salaire.
3. Quelqu'un à qui Dieu a octroyé une fortune sans lui donner de science. Le voilà dépensant son argent à tort et à travers, sans nullement craindre son Seigneur dans ses dépenses et sans rien donner à ses parents. Il ne reconnaît non plus à Dieu aucun droit dans sa fortune. Celui-là occupe la position la plus mauvaise.
4. Quelqu'un à qui Dieu n'a donné ni fortune ni science. Il ne fait que dire: «Si j'avais la richesse d'untel (celui dont on vient de parler), je la dépenserais à sa manière». Il est alors jugé sur son intention et son salaire est le même que celui du précédent». (Attirmidhi)
558. Selon 'Àisha , ils
avaient tué un mouton. Le Prophète
dit: «Qu'est-ce qui en est resté?» Elle dit: «II n'en reste que cette
épaule». Il dit: «II est resté tout entier sauf cette épaule». (Attirmidhi)
559. Asmà’ ,
fille de Abou Bakr
, rapporte:
«Le Messager de Dieu
m'a
dit: «Ne ferme jamais la porte de ta caisse sinon Dieu te ferme la porte de la
Sienne». (ura)
560. Abou Hourayra rapporte
qu'il a entendu dire le Messager de Dieu •
:
«L'image de l'avare et du généreux est celle de deux hommes couverts chacun
d'une cotte de maille qui lui va du sein à la clavicule. Celui qui est généreux
ne dépense pas quelque chose sans que son armure ne s'allonge pour lui couvrir
la peau jusqu'à ses doigts, puis descend jusqu'à traîner par terre et effacer les
traces de ses pas. Quant à l'avare, chaque fois qu'il veut dépenser quelque chose,
les anneaux de sa cuirasse s'accrochent fortement à leur place. Il cherche en vain
à les écarter mais ils ne s'écartent pas. (ura)
561. Selon lui encore, le Messager de Dieu a dit: «Celui qui a fait aumône de la valeur d'une
datte provenant d'une acquisition pure (et Dieu n'accepte que ce qui est pur),
Dieu l'agrée et la prend de Sa Main droite (c.à.d. en la bénissant) puis la lui
fait prospérer comme l'un de vous engraisse son poulain».
562. Toujours selon lui, le Prophète a dit: «Alors qu'un homme marchait dans une terre
aride, il entendit tout à coup une voix s'adressant à un nuage: «Arrose le
jardin d'untel». Aussitôt le nuage se déplaça et déversa son eau dans un terrain
couvert de pierres noires. Une rigole recueillit toute cette eau. L'homme suivit
le parcours de la rigole et trouva un homme debout dans son jardin, détournant
l'eau avec sa houe. Il lui dit: «O esclave de Dieu! Quel est ton nom?» Il dit: «Untel»
(le nom prononcé par la voix). Puis il lui dit: «O esclave de Dieu! Pourquoi me
demandes-tu mon nom?» Il dit: «J'ai entendu une voix dans le nuage dont voici
l'eau dire: «Arrose le jardin d'untel (ton nom)». Comment donc gères-tu ton jardin?»
Il dit: «Maintenant que tu m'as dit cela, sache que j'attends ce qui pousse de
cette terre, je fais aumône de son tiers, je mange le deuxième tiers et je
remets en terre le reste». (Mouslim)