216 - Où il est bon de considérer la zakat comme une obligation religieuse. L'indication de son mérite et de tout ce qui s'y rapporte

Dieu le Très-Haut a dit:

1. Chapitre 2 - verset 43: «Accomplissez correctement la prière, donnez l'aumône légale...».

2. Chapitre 98 - verset 5: «On ne leur avait pourtant ordonné que d'adorer Dieu, de Lui consacrer à Lui seul toute leur dévotion, loin de toute association idolâtre, de pratiquer correctement la prière et de donner l'aumône légale. Voilà la religion de la communauté bien guidée».

3. Chapitre 9 - verset 103: «Prends de leurs richesses une aumône avec laquelle tu les purifies et tu les bénis».

Quant aux Hadiths:

1206. Selon Ibn 'Omar , le Messager de Dieu a dit: «L'Islam a été bâti sur cinq piliers:
1. L'attestation qu'il n'y a de dieu que Dieu et que Mohammad est l'esclave et le Messager de Dieu.
2. La prière.
3. L'aumône légale.
4. Le pèlerinage à la Mecque.
5. Le jeûne de Ramadan. (URA)

1207. Talha a dit: «Un homme vint trouver le Messager de Dieu . Il appartenait à la tribu de Nejd, avait les cheveux en broussaille et criait d'une voix forte et inintelligible. Quand il fut près du Messager de Dieu , il s'avéra qu'il venait se renseigner sur l'Islam. Le Messager de Dieu lui dit: «Cinq prières de jour et de nuit». L'autre dit: «Dois-je en faire d'autres?». Il dit: «Non, à moins que tu y sois volontaire». «Le jeûne de Ramadan». L'autre dit: «Dois-je jeûner d'autres jours?». Il dit: «Non, à moins que tu y sois volontaire». «L'acquittement de l'aumône légale (zakat)». L'autre dit: «Dois-je payer autre chose?». Il dit: «Dois-je payer autre chose?». Il dit: «Non, à moins que tu y sois volontaire». L'homme s'en alla en disant: «Par Dieu! Je n'ajouterai rien à cela et je n'en diminuerai rien». Le Messager de Dieu dit: «S'il est sincère dans ce qu'il a dit, il a récolté le succès». (ura)

1208. Selon Ibn 'Abbàs , le Messager de Dieu envoya Mou'àdh au Yémen et lui dit: «Invite-les à attester qu'il n'y a de dieu que Dieu et que je suis le Messager de Dieu. S'ils y répondent, apprends-leur que Dieu exalté leur a prescrit cinq prières de jour et de nuit. S'ils acceptent cela, apprends-leur qu'il leur a prescrit une aumône qu'on prend de leurs riches pour lîs redistribuer à leurs pauvres». (ura)

1209. Selon Ibn 'Omar , le Messager de Dieu a dit: «J'ai reçu l'ordre de combattre les gens jusqu'à ce qu'ils attestent qu'il n'y a de dieu que Dieu et que Mohammad est le Messager de Dieu, qu'ils fassent la prière et qu'ils s'acquittent de l'aumône légale. S'ils font tout cela ils ont mis à l'abri de moi leurs sangs et leurs biens sauf pour ce qui en revient de droit à l'Islam. Puis c'est à Dieu de leur demander compte (sur la sincérité de leur conversion)». (ura)

1210. Abou Hourayra a dit: «Lorsque mourut le Messager de Dieu , qu'Abou Bakr lui succéda et qu'un certain nombre de tribus arabes apostasièrent, 'Omar a dit: «Comment combattrais-tu ces gens alors que le Messager de Dieu a dit: «J'ai reçu l'ordre de combattre les gens jusqu'à ce qu'ils disent: «II n'y a de dieu que Dieu», et celui qui l'a dit a mis à l'abri de moi ses biens et sa vie sauf pour ce qui en revient de droit à l'Islam, et c'est à Dieu de lui demander des comptes?». Abou Bakr lui dit: «Par Dieu! Je combattrai sûrement tous ceux qui font une différence entre la prière et l'aumône légale car l'aumône est la redevance des biens. Par Dieu! S'ils refusent de me donner un bout de corde qu'ils donnaient au Messager de Dieu , je les combattrai à cause de lui». 'Omar dit alors: «Par Dieu! Je ne tardai pas à comprendre que c' était Dieu qui avait fait choisir à Abou Bakr la solution du combat et j'ai su qu'il avait raison». (ura)

1211. Selon Abou Ayùb , quelqu'un dit au Prophète : «Indique-moi une œuvre qui me fasse entrer au Paradis». Il lui dit: «Tu adores Dieu sans rien Lui associer. Tu fais correctement la prière. Tu t'acquittes de l'aumône légale et tu honores les liens de la parenté». (ura)

1212. Selon Abou Hourayra , un Bédouin vint dire au .Prophète : «O Messager de Dieu! Indique-moi une œuvre qui me fasse entrer au Paradis». Il lui dit: «Tu adores Dieu sans rien Lui associer. Tu fais correctement la prière. Tu t'acquittes de l'aumône obligatoire et tu jeûnes le mois de Ramadan». Il dit: «Par celui qui tient mon âme dans Sa Main, je n'y ajouterai rien». Quand il s'en alla, le Prophète dit: «Celui qui serait heureux de regarder un homme destiné au Paradis, qu'il regarde cet homme». (ura)

1213. Jarir Ibn 'Abdullàh a dit: «J'ai fait acte d'allégeance au Prophète en m'engageant à faire correctement la prière, à m'acquitter de l'aumône légale et à vouloir le bien à tout Musulman». (ura)

1214. Selon Abou Hourayra le Messager de Dieu a dit: «Chaque fois que celui qui possède de l'or et de l'argent n'en acquitte pas l'aumône qui se doit, on lui en fabrique le jour de la résurrection des plaques de feu qu'on chauffe encore plus au feu de l'Enfer. On lui brûle avec elles son côté, son front et son dos. Dès qu'elles se refroidissent on les reporte pour lui en Enfer dans une journée évaluée à cinquante mille ans jusqu'à la fin du jugement universel. Il voit alors sa voie ou bien au Paradis, ou bien en Enfer». On dit: «O Messager de Dieu! Cela concerne-t-il aussi les chameaux?» Il dit: «Chaque fois qu'un propriétaire de chameaux ne s'acquitte pas de leur droit (entre dans ce droit l'obligation de traire les chamelles quand on les conduit à l'eau et d'en distribuer le lait aux passants), on 1’étend sur le sol sur un plateau désertique le jour de la résurrection et on laisse tous ses chameaux, y compris les plus jeunes, le piétiner de leurs sabots après les avoir engraissés au maximum. Ils passent ainsi et repassent à tour de rôle sur son corps dans une journée évaluée à cinquante mille ans jusqu'à la fin du jugement universel. Il voit alors sa voie au Paradis ou bien en Enfer». On dit: «O Messager de Dieu! Est-ce aussi les bovins et les ovins?». Il dit: «Chaque fois que le propriétaire de bovins ou d'ovins ne s'acquitte pas de leur droit, il est étendu le jour de la résurrection sur un plateau désertique. Toutes ses bêtes (il n'en manquera aucune et il n'y aura parmi elles aucune aux cornes recourbées, ou aux cornes manquantes ou brisées) toutes ses bêtes le frapperont de leurs cornes et le piétineront de leurs sabots. Elles passent ainsi et repassent sur son corps à tout de rôle en un jour évalué à cinquante mille ans, jusqu'à la fin du jugement universel. Il voit alors sa voie ou bien au Paradis, ou bien en Enfer». On dit: «O Messager de Dieu! Et les chevaux?» Il dit: «Les chevaux sont de trois catégories: Certains sont un lourd péché pour leur propriétaire. D'autres lui sont un paravent. D'autres enfin lui sont une source de salaire. Pour ce qui est des premiers, ce sont ceux qu'on a destinés à la parade, à la vanité et à combattre les Musulmans. Ils sont donc pour lui un lourd péché. Quant aux seconds, ce sont ceux qu'on a destinés au service de Dieu (pour la guerre sainte), qu'on n'a utilisés que dans les choses licites. On n'a pas omis de leur fournir les soins auxquels Dieu leur a donné droit. Ce sont alors un paravent pour leur propriétaire. Quant à ceux qui lui rapportent un salaire, c'est le cas d'un homme qui les a parqués dans un pré (ou un jardin) en les destinant à la guerre sainte pour la défense des Musulmans. Pour tout brin d'herbe qu'ils mangent de ce pré (ou de ce jardin) on lui inscrit une bonne action. De même qu'on lui inscrit des bonnes actions égales en nombre à leurs crottes et à leurs urines. Toutes les fois qu'ils rompent leur corde pour courir une ou deux étapes, il a autant de bonnes actions que les marques de leurs sabots. Chaque fois qu'il les mène à boire à la rivière, Dieu lui inscrit autant de bonnes actions que les gorgées qu'ils ont bues. On dit: «O Messager de Dieu! Et les ânes?» Il dit: «Rien ne m'a été descendu (révélé) au sujet des ânes si ce n'est ce verset unique dans son genre et tellement exhaustif: «Celui qui fait dans le bien le poids d'un grain de poussière le verra et celui qui fait dans le mal le poids d'un grain de poussière le verra». (ura)