Le livre de la guerre sainte
234- Le mérite de la guerre sainte

Dieu le Très-Haut a dit:

1. Chapitre 9 - verset 36: «Combattez les Associateurs sans exception de même qu'ils vous combattent sans exception et sachez que Dieu est avec les gens pieux».

2. Chapitre 2 - verset 216: «On vous a prescrit l'obligation du combat et c'est une chose que vous n'aimez guère. Or, il se peut que vous n'aimiez pas une chose qu'elle est dans votre bien; et il se peut que vous aimiez une chose alors qu'elle est dans votre mal. Dieu sait et vous ne savez point».

3. Chapitre 9 - verset 14: «Courez au front d'un pas léger ou lourd et combattez avec vos biens et vos personnes sur le chemin de Dieu».

4. Chapitre 9 - verset 111: «Dieu a acheté des Croyants leur vie et leurs richesses en leur promettant le Paradis. Ils combattent sur le chemin de Dieu en tuant et en se faisant tuer. C'est là une promesse authentique qu'il a prise sur Lui-même dans la Torah, l'Evangile et le Coran. Qui tient mieux que Dieu ses engagements? Réjouissez-vous à l'avance de votre vente avec laquelle vous avez fait acte d'allégeance et c'est là le très grand succès».

5. Chapitre 4 - versets 95 et 96: «Ne sont pas sur un même niveau ceux des Croyants qui restent (chez eux) sans empêchement physique et ceux qui combattent sur le chemin de Dieu avec leurs biens et leurs vies. Dieu a élevé d'un degré ceux qui combattent avec leurs biens et leurs vies au-dessus des inactifs. A tous II a promis la meilleure (part) mais Dieu a favorisé les combattants sur les inactifs par un salaire immense (95). Des degrés de Sa part, une absolution et une miséricorde. Dieu est constamment absoluteur et miséricordieux». (96).

6. Chapitre 61 - verset 10 à 13: «O vous qui avez cru! Voulez-vous que je vous indique un commerce qui vous sauve d'un supplice douloureux? (10). Vous croyez à Dieu et à Son Messager et vous combattez sur le sentier de Dieu avec vos biens et vos vies. Cela vous est bien meilleur si vous saviez. (11). Il vous donnera alors l'absolution de vos péchés et vous introduira dans des jardins sous lesquels coulent les rivières et dans des demeures agréables dans les jardins de l'Eden. C'est là le plus grand succès (12). Il y aura de plus pour vous autre chose que vous aimez bien: une victoire venant de Dieu et une conquête toute proche. Annonce cette bonne nouvelle aux Croyants». (13).

Les versets concernant ce chapitre sont nombreux et notoires.

Quant aux Hadiths ils sont trop nombreux pour qu'on puisse les citer tous. En voici quelques-uns:

1285. Selon Abou Hourayra , on a demandé au Messager de Dieu quelle était l'œuvre la plus méritoire. Il dit: «Croire à Dieu et à Son Messager». On dit: «Et quoi d'autre?» Il dit: «Le combat au service de Dieu». On dit: «Et quoi d'autre?» Il dit: «Un pèlerinage pur de tout péché». (ura)

1286. Ibn Mas'ûd a dit: «J'ai dit: «O Messager de Dieu! Quelle est l'œuvre la plus aimée de Dieu exalté?» Il dit: «La prière à son heure». Je dis: «Et quoi encore?» Il dit: «La piété filiale». Je dis: «Et quoi encore?» Il dit: «Le combat au service de Dieu». (ura)

1287. Abou Dharr rapporte: «J'ai dit: «O Messager de Dieu! Quelle est l'œuvre la plus méritoire?» Il dit: «La foi en Dieu et le combat à Son service». (ura)

1288. Selon Anas , le Messager de Dieu a dit: «Une marche au service de Dieu au début de la journée ou à sa fin vaut mieux que le monde et tout ce qu'il renferme». (ura)

1289. Selon Abou Sa'id Al Khoudri un homme vint dire au Messager de Dieu : «Quel est l'homme le plus méritant?» Il dit: «Un Croyant combattant au service de Dieu avec sa vie et ses biens». Il dit: «Et qui d'autre?» Il dit : «Un Croyant retiré dans une voie de montagne, adorant Dieu et épargnant aux autres son propre mal». (ura)

1290. Selon Sahl Ibn Sa'd , le Messager de Dieu a dit: «Quand on monte la garde un seul jour au service de Dieu, cela vaut mieux que le monde et tout ce qu'il porte. La place du fouet de l'un de vous au Paradis vaut mieux que le monde et tout ce qu'il porte. La marche au service de Dieu au début du jour ou à sa fin vaut mieux que le monde et tout ce qu'il porte». (ura)

1291. Salmàn rapporte: «J'ai entendu le Messager de Dieu dire: «Quand on monte la garde au service de Dieu un jour et une nuit, cela vaut mieux que de jeûner un mois et d'en veiller toutes les nuits à adorer Dieu. Si on meurt durant sa garde on reçoit le salaire de ce qu'on faisait, on obtient la subsistance promise aux martyrs et on est à l'abri du «Tentateur» (l'Ange de la tombe qui pose au mort des questions-pièges pour pouvoir l'envoyer en Enfer)».

1292. Selon Fadâla Ibn "Oubeyd , le Messager de Dieu a dit: «Tout homme qui meurt voit son œuvre scellée sauf celui qui monte la garde au service de Dieu. Son œuvre ne cesse de croître (après sa mort) jusqu'au jour de la résurrection. Il est en outre à l'abri des tentations de la tombe». (Abou Dawùd et Attirmidhi)

1293. 'Othmàn rapporte: «J'ai entendu le Messager de Dieu dire: «Monter la garde un jour au service de Dieu vaut mieux que mille jours dans toute autre œuvre de bien». (Attirmidhi)

1294. Selon Abou Hourayra , le Messager de Dieu a dit: «Dieu S'est engagé vis-à-vis de celui qui sort à Son service, ne sortant que pour combattre à Son service et poussé uniquement par sa foi en Dieu et à Son Messager. Dieu S'est engagé à l'introduire au Paradis ou à la demeure d'où il est sorti avec le salaire qu'il a ainsi acquis, ou avec un butin. Par Celui qui tient l'âme de Mohammad dans Sa Main, toute blessure reçue au service de Dieu viendra le jour de la résurrection telle qu'elle a été reçue: sa couleur est celle du sang et son odeur est celle du musc. Par Celui qui tient l'âme de Mohammad dans Sa Main, si je ne craignais pas de trop charger les Musulmans, je ne serais jamais resté derrière aucune expédition militaire au service de Dieu. Mais je ne trouve pas assez de montures pour prendre les Musulmans avec moi et ils n'en trouvent pas eux-mêmes, cependant que cela leur fait de la peine de manquer à l'une de mes sorties. Par Celui qui tient l'âme de Mohammad dans Sa Main, j'aurais bien voulu sortir dans une expédition et y être tué au service de Dieu, puis être ressuscité et sortir dans une expédition pour y être tué de nouveau, puis être ressuscité et sortir dans une expédition pour y être encore une fois tué». (Mouslim)

1295. Selon lui encore, le Messager de Dieu a dit: «Quiconque reçoit une blessure au service de Dieu viendra le jour de la résurrection avec cette blessure saignante. Sa couleur est celle du sang et son odeur est celle du musc».

1296. Selon Mou'àdh , le Prophète a dit: «Tout Musulman qui a participé à la guerre sainte le temps qui sépare les deux traites d'une chamelle, se voit obligatoirement attribuer le Paradis. Celui qui reçoit une blessure au service de Dieu ou qui est frappé de quelque infortune, sa blessure viendra le jour de la résurrection saignant comme elle n'a jamais saigné auparavant. Sa couleur est celle du safran et son odeur est celle du musc». (Abou Dawûd et Attirmidhi)

1297. Selon Abou Hourayra l'un des Compagnons du Messager de Dieu passa par un sentier de montagne dans lequel il y avait une petite source d'eau douée. L'endroit lui plut et il dit: «Ah si je me détachais du monde et m'installais dans ce sentier! Mais jamais je ne le ferai avant de prendre l'avis du Messager de Dieu . La chose fut rapportée au Messager de Dieu qui lui dit: «N'en fais rien! La mobilisation de l'un de vous au service de Dieu a plus de mérite que sa prière dans sa maison durant soixante dix ans. Voulez-vous que Dieu vous accorde Son absolution et vous introduise au Paradis? Prenez part aux expéditions au service de Dieu. Celui qui a combattu au service de Dieu le temps qui sépare les deux traites d'une chamelle se voit attribuer obligatoirement le Paradis». (Attirmidhi)

1298. Selon lui encore, on dit une fois: «O Messager de Dieu! Quelle œuvre peut équivaloir au combat au service de Dieu?» Il dit: «Vous n'en seriez pas capables». Ils lui reposèrent deux ou trois fois de suite la même question et eurent la même réponse: «Vous n'en seriez pas capables». Puis il ajouta: «L'image de celui qui combat au service de Dieu est celle de quelqu'un qui jeûne toutes ses journées, veille toutes ses nuits à adorer Dieu et à lire dans le plus grand recueillement les versets de Dieu sans s'arrêter de jeûner le jour ni de veiller la nuit, jusqu'à ce que rentre le combattant au service de Dieu». (ura)

Dans une version d'Al Boukhàri): «Un homme dit: «O Messager de Dieu! Indique-moi une œuvre équivalente au combat au service de Dieu». Il lui dit: «Je n'en trouve aucune». Puis il dit: «Es-tu capable, dès que le combattant au service de Dieu sort, d'entrer dans ta mosquée pour y observer le jeûne continu des jours et la veille continue des nuits?» Il dit: «Qui est capable d'une telle chose?»

1299. Selon lui encore, le Messager de Dieu a dit: «La vie la plus exemplaire est celle d'un homme tenant les rênes de son cheval au service de Dieu. Il vole sur son dos dès qu'il entend un appel à la guerre ou un appel au secours. Il vole sur son dos vers des lieux où l'on s'attend à être tué ou à mourir de mort naturelle. C'est aussi la vie de quelqu'un qui garde un petit troupeau sur l'une de ces montagnes (ou dans l'une de ces vallées). Il fait correctement ses prières, s'acquitte de l'aumône légale et adore son Seigneur jusqu'à la mort. Les gens enfin ne disent de lui que du bien». (Mouslim)

1300. Selon lui encore, le Messager de Dieu a dit: «II y a au Paradis cent degrés que Dieu a préparés à ceux qui combattent à Son service. Entre l'un de ces degrés et l'autre se trouve la distance qui sépare le ciel de la terre». (Rapporté, par Al Boukhàri)

1301. Selon Abou Sa'id Al Khoudrî , le Messager de Dieu a dit: «Celui qui accepte Dieu comme Seigneur, l'Islam comme religion et Mohammad comme Messager, se voit obligatoirement attribuer le Paradis». Cela étonna tellement Abou Sa'id qu'il dit: «Répète-le moi encore une fois, ô Messager de Dieu!» Il le lui répéta puis dit: «II y a autre chose pour laquelle Dieu élève de cent degrés au Paradis. Entre chaque degré et l'autre il y a la distance qui sépare le ciel de la terre». Il dit: «Et quelle est-elle? O Messager de Dieu!» Il dit: «Le combat au service de Dieu. Le combat au service de Dieu». (Mouslim)

1302. Abou Bakr, le fils de Abou Musa Al Ash'ari , a dit: «J'ai entendu mon père dire, alors qu'il était en face de l'ennemi: «Le Messager de Dieu a dit: «Les portes du Paradis sont à l'ombre des sabres». Un homme mal vêtu se leva et dit: «O Abou Musa! Est-ce bien toi qui as entendu le Messager de Dieu dire cela?» Il dit: «Oui». Il sortit alors à ses compagnons et leur dit: «Je vous dis «adieu». Puis il brisa le fourreau de son sabre, marcha sur l'ennemi en le frappant de son sabre. Il ne cessa de les en frapper que lorsqu'il fut tué à son tour». (Mouslim)

1303. Selon 'Abdurrahman Ibn Joubeyr , le Messager de Dieu a dit: «Jamais le Feu ne touchera celui dont les pieds se sont couverts de poussière au service de Dieu». (Al Boukhàri)

1304. Selon Abou Hourayra , le Messager de Dieu a dit: «Jamais n'entrera en Enfer un homme qui aura pleuré par crainte de Dieu jusqu'à ce que le lait rentre de nouveau dans la mamelle. Jamais quelqu'un ne sera couvert à la fois de la poussière au service de Dieu et de la fumée de l'Enfer». (Attirmidhi)

1305. Ibn 'Abbàs a dit: «J'ai entendu le Messager de Dieu dire: «Deux yeux ne seront pas touchés par le feu: un œil qui a pleuré par crainte de Dieu et un œil qui a veillé toute la nuit montant la garde au service de Dieu». (Attirmidhi)

1306. Selon Zeyd Ibn Khàled , le Messager de Dieu a dit: «Celui qui a équipé un combattant au service de Dieu à lui-même combattu au service de Dieu. Celui qui a remplacé en bien un combattant chez lui, a lui-même combattu au service de Dieu». (ura)

1307. Selon Abou Oumàma , le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «La meilleure aumône est l'ombre d'une tente de poil de chèvre au service de Dieu ou le don d'un serviteur au service de Dieu, ou le don au service de Dieu d'une chamelle en âge d'être fécondée».

1308. Selon Anas , un jeune homme de la tribu de Asiam dit: «O Messager de Dieu! Je voudrais bien prendre part à une expédition au service de Dieu mais je n'ai pas de quoi m'équiper». Il lui dit: «Va chez untel qui s'est équipé et est tombé malade». Il alla le trouver et lui dit: «Le Messager de Dieu t'envoie son salut et te demande de me donner ton équipement». L'autre dit à sa femme: «O untel! Donne-lui tout ce que j'ai préparé comme équipement et n'en garde rien. Par Dieu, tout ce que tu en garderais ne nous serait jamais béni par Dieu». (Mouslim)

1309. Selon Abou Sa'id Al Khoudri , le Messager de Dieu envoya une expédition militaire contre les Bani Lahyàn. Il dit: «Qu'un homme sur deux prenne part à cette expédition et le salaire en sera partagé entre les deux». (Mouslim)

Dans une autre version de Mouslim: «Qu'un homme sur deux sorte». Puis il dit à celui qui est resté à l'arrière: «Celui d'entre vous qui remplace en bien dans sa famille et ses biens celui qui sort, aura la moitié du salaire de celui qui sort».

1310. Abou Al Barà a dit: «Un homme couvert d'une armure vint au Prophète et lui dit: «O Messager de Dieu! Dois-je combattre ou me convertir à l'Islam?». Il lui dit: «Embrasse d'abord l'Islam puis combats». Il embrassa effectivement l'Islam puis combattit et fut tué. Le Messager de Dieu dit: «II a fait une petite œuvre et a reçu un grand salaire». (ura)

1311. Selon Anas , le Prophète a dit: «Aucun de ceux qui sont entrés au Paradis n'accepterait de retourner à la terre pas même pour avoir tout ce qu'elle porte sauf le martyr. Il souhaite retourner à la terre dix fois de suite et être à chaque fois tué; et ce à cause des honneurs avec lesquels le martyr est accueilli au ciel».

Dans une autre version: «Et ce à cause du mérite du martyr qu'il constate de ses yeux».

1312. Selon 'Abdullâh Ibn 'Amr Ibn Al 'As , le Messager de Dieu a dit: «Dieu absout le martyr de toute chose sauf de sa dette». (Mouslim)

Dans une autre version: «Le fait d'être tué au service de Dieu efface tous les péchés sauf la dette».

1313. Abou Qatàda rapporte que le Messager de Dieu s'est levé parmi eux pour leur dire: «Le combat au service de Dieu et la foi en Dieu sont les meilleures œuvres». Un homme se leva et dit: «O Messager de Dieu! Penses-tu que si je mourais au service de Dieu cela m'effacerait mes péchés?» Le Messager de Dieu lui dit: «Oui, si tu es tué au service de Dieu, endurant au combat dans le seul espoir de la récompense de Dieu et toujours faisant face à l'ennemi sans jamais lui tourner le dos». Puis le Messager de Dieu ajouta: «Comment as-tu dit?» Il dit: «Penses-tu que si je mourais au service de Dieu cela m'effacerait mes péchés?» Le Messager de Dieu lui dit: «Oui, si tu es tué au service de Dieu endurant au combat dans le seul espoir de la récompense de Dieu et toujours faisant face à l'ennemi sans jamais lui tourner le dos. Il en est cependant exclu la dette. C'est Gabriel, que le salut soit sur lui, qui me l'a affirmé». (Mouslim)

1314. Jàber rapporte que quelqu'un a demandé une fois au Messager de Dieu : «Où serai-je? Ô Messager de Dieu! si je suis tué au service de Dieu». Il dit: «Au Paradis». Il jeta aussitôt les quelques dattes qu'il avait dans la main et se lança dans la mêlée jusqu'à ce qu'il fût tué». (Mouslim)

1315. Anas a dit: «Le Messager de Dieu et ses Compagnons se mirent en route de façon à être les premiers à la vallée de Badr. Puis arrivèrent les idolâtres. Le Messager de Dieu dit: «Nul de vous ne croira être arrivé le premier à un endroit sans que je n'y sois déjà avant lui». A ce moment les idolâtres s'avancèrent et le Messager de Dieu dit: «Debout à un Paradis ayant la largeur des deux et de la terre!». 'Oumeyr Ibn Al Hamàm Al Ansàri dit: «O Messager de Dieu! Un Paradis large comme les cieux et la terre?». Il dit: «Oui», 'Oumeyr dit: «Quelle chose formidable!» Le Messager de Dieu lui dit: «Qu'est-ce qui te porte à dire: «Quelle chose formidable?» Il dit: «Rien d'autre, ô Messager de Dieu, qu'un espoir d'être de ses méritants». Il lui dit: «Et tu en es effectivement». Il sortit alors quelques dattes de son carquois, se mit à les manger puis dit: «Si je vivais tout le temps qu'il faut pour manger ces dattes, ce serait une trop longue vie». Il jeta donc les dattes puis combattit l'ennemi jusqu'à ce qu'il fût tué». (Mouslim)

1316. Selon lui encore: «Des gens vinrent demander au Prophète d'envoyer avec eux des hommes pour leur enseigner le Coran et la Sunna (tradition du Prophète). Il leur envoya soixante dix hommes des Ansârs appelés «les lecteurs du Coran». Parmi eux se trouvait mon oncle Haràm. Ils lisaient le soir le Coran et l'étudiaient entre eux (c'est-à-dire l'apprenaient). Le jour, ils apportaient l'eau et la plaçaient dans la mosquée. Ils ramassaient aussi du bois qu'ils vendaient pour acheter avec son prix de quoi nourrir les gens de Soffa (partie de la mosquée habitée par les immigrés pauvres et sans domicile) ainsi que les pauvres. Le Prophète les envoya donc mais les autres les attaquèrent traîtreusement et les tuèrent avant qu'ils n'arrivent à destination. Ils dirent (avant de mourir) «Seigneur Dieu! Fais savoir de notre pan à notre Prophète que nous T'avons rejoint. Nous fûmes satisfaits de Toi et Tu fus satisfait de nous». Un homme (l'idolâtre 'Amer Ibn Toufayl) attaqua par derrière Harâm Ibn Malhan, l'oncle de Anas. Il le transperça de sa lance. Harâm dit alors: «J'ai remporté le succès, par le Seigneur de la Ka'ba». Le Messager de Dieu dit au même moment (à Médine): «Vos frères viennent d'être massacrés et ils ont dit avant de mourir: «Seigneur Dieu! Annonce de notre part à notre Prophète que nous T'avons rejoint, que nous fûmes satisfaits de Toi et que Tu fus satisfait de nous». (ura)

1317. Toujours selon lui: «Mon oncle Anas Ibn Annadar manqua à la bataille de Badr. Il dit: «O Messager de Dieu! J'ai manqué à ta première bataille contre les idolâtres. Si Dieu me donnait l'occasion de prendre part au combat des idolâtres, II verrait sûrement ce que je ferai». Quand ce fut le jour de Ouhoud, les Musulmans battirent en retraite. Il dit: «Seigneur Dieu! Je Te présente mes excuses pour ce qu'ont fait ceux-ci (ses compagnons) et je me déclare innocent de ce qu'ont fait ceux-là (les idolâtres)». Puis il s'avança et trouva devant lui Sa'd Ibn Mou'àdh. Il lui dit: «O Sa'd Ibn Mou'àdh! Le Paradis, par le Seigneur d'Annadar, je sens déjà son odeur en deçà du mont Ouhoud». Sa'd rapporte: «J'ai été incapable de faire ce qu'il a fait». Anas raconte: «Nous trouvâmes sur son corps plus de quatre vingts blessures de sabres, de lances ou de flèches. Nous trouvâmes que les idolâtres avaient mutilé son cadavre après l'avoir tué à tel point que personne ne le reconnut si ce n'est sa sœur grâce aux extrémités de ses doigts». Anas ajoute: «Nous étions convaincus que le verset suivant a été descendu à son sujet et au sujet de ses semblables: «Parmi les Croyants se trouvent des hommes qui ont tenu loyalement leurs engagements vis-à-vis de Dieu. Il en est parmi eux qui ont atteint leur fin inéluctable». (Chapitre 33 - verset 23). (ura)

1318. Selon Samoura , le Messager de Dieu a dit: «J'ai vu cette nuit en rêve deux hommes qui vinrent à moi (les Anges Gabriel et Mikaël) et me firent monter sur un arbre immense. Ils me firent entrer dans une maison encore plus belle et plus riche. Je n'avais jamais vu de maison plus belle que celle-là. Ils me dirent: «Quant à cette maison, c'est celle des martyrs». (Al Boukhàri)

C'est une partie d'un long Hadith comportant plusieurs sortes de sciences et qu'on citera dans le chapitre de «l'interdiction du mensonge», si Dieu veut.

1319. Anas rapporte: «Oum Arrabi' Bent Al Barâ, la mère de Hâritha Ibn Souràqa, vint dire au Prophète : «O Messager de Dieu! Parle-moi donc de Hâritha! (il avait été tué à la bataille de Badr). S'il est au Paradis, je me montrerai patiente; mais si c'est autre chose, je me consumerai en pleurs». Il lui dit: «O mère de Hâritha! Ce sont des jardins dans le Paradis et ton fils a atteint le Paradis supérieur». (Al Boukhàri)

1320. Jâber Ibn 'Abdullàh rapporte: «On apporta au Prophète le corps de mon père qu'on avait affreusement mutilé. On le plaça devant lui. Je voulus découvrir son visage mais des gens me dirent de ne pas le faire. Le Prophète dit: «Les Anges ne cessent de le couvrir de leurs ailes». (ura)

1321. Selon Sa'd Ibn Houneyf , le Messager de Dieu a dit: «Celui qui a demandé sincèrement à Dieu de lui accorder le martyre. Dieu lui fait rejoindre les demeures des martyrs, même s'il meurt dans son lit». (Mouslim)

1322. Selon Anas , le Messager de Dieu a dit: «Celui qui demande sincèrement le martyre se voit attribuer sa récompense même s'il ne l'a pas connu». (Mouslim)

1323. Selon Abou Hourayra , le Messager de Dieu a dit: «La douleur qu'éprouve le martyr quand il est tué est juste comme celle qu'on éprouve quand on est pincé». (Attirmidhi)

1324. D'après "Abdullàh Ibn Abi Awfa , le Messager de Dieu , dans l'un de ses jours où il rencontra l'ennemi, attendit que le soleil penchât sur l'horizon puis se leva pour haranguer ses hommes. Il leur dit: «O gens! Ne souhaitez pas la rencontre de l'ennemi et demandez à Dieu de vous préserver de tout mal. Mais dès que vous le rencontrez, armez-vous de patience et sachez que le Paradis est sous l'ombre des sabres». Puis il ajouta: «Seigneur Dieu! Toi qui as descendu le Livre, qui fais courir le nuage et qui vaincs les coalisés, vaincs-les et donne-nous victoire sur eux». (ura)

1325. Selon Sahl Ibn Sa'd , le Messager de Dieu a dit: «Deux invocations ne sont jamais rejetées (ou sont rarement rejetées): Quand on invoque Dieu au moment de l'appel à la prière et quand on L'invoque au plus fort de la bataille alors que la mêlée est à son comble». (Abou Dawûd)

1326. Selon Anas , quand le Messager de Dieu entreprenait une expédition militaire, il disait: «Seigneur Dieu! Tu es mon patron et mon soutien. C'est par Toi que je me déplace, que je fonce sur l'ennemi et que je le combats». (Abou Dawùd et Attirmidhi)

1327. Selon Abou Musa , le Prophète disait quand il avait peur de certaines gens: «Seigneur Dieu! Nous Te chargeons de les prendre à partie et nous implorons Ta protection contre leurs maux». (Abou Dawùd)

1336. Salma Ibn Al Akwa' rapporte: «Le Prophète passa devant des gens qui s'exerçaient à l'arc. Il leur dit: «Tirez, fils d'Ismael! Votre père était un grand tireur». (Boukhâri)

1337. 'Amr Ibn 'Absa rapporte: «J'ai entendu le Messager de Dieu dire: «Celui qui tire une flèche au service de Dieu y trouve le salaire de celui qui affranchit un esclave». (Abou Dawûd et Attirmidhi)

1338. Selon Khouraym Ibn Fàtek , le Messager de Dieu a dit: «Celui qui fait une dépense au service de Dieu se fait inscrire sept cents fois son salaire». (Attirmidhi)

1339. Selon Abou Sa'id , le Messager de Dieu a dit: «Celui qui jeûne un jour au service de Dieu, Dieu éloigne son visage du Peu à cause de ce jour d'une distance égale au parcours de soixante dix longues années».

1340. Selon Abou Oumàma , le Prophète a dit: «Celui qui jeûne un jour au service de Dieu, Dieu place entre lui et l'Enfer une tranchée large comme la distance entre le ciel et la terre». (Attirmidhi)

1341. Selon Abou Hourayra , le Messager de Dieu a dit: «Celui qui meurt sans avoir jamais combattu (au service de Dieu) ni eu le désir de le faire, meurt dans l'une des catégories des hypocrites». (ura).

1342. Jàber rapporte: «Nous étions avec le Prophète dans une expédition militaire. Il dit: «II y a à présent à Médine des hommes qui sont avec vous dans chacune de vos marches et toutes les fois que vous traversez une vallée. Ils y ont été retenus par la maladie».

Dans une autre version: «Ils y ont été retenus par une excuse valable».

1343. Selon Abou Musa , un Bédouin vint dire au Prophète : «O Messager de Dieu! L'homme combat pour le butin, ou pour la renommée, ou pour avoir de la considération».

Dans une autre version: «L'homme combat par courage ou par esprit de clan».

Dans une autre version: «L'homme combat sous l'effet de la colère». «...Lequel de ces combats est au service de Dieu?» Le Messager de Dieu dit: «Celui qui combat pour que la parole de Dieu soit la plus haute, c'est ce combat qui est au service de Dieu». (ura)

1344. Selon 'Abdullâh Ibn 'Amr Ibn Al 'As , le Messager de Dieu a dit: «Chaque fois qu'une armée ou une patrouille va en guerre, ramasse un butin et retourne saine et sauve, elle a ainsi accéléré l'arrivée des deux tiers de son salaire. Et chaque fois qu'elle retourne bredouille et ayant subi des pertes, elle a rapporté son salaire entier». (Mouslim)

1345. Selon Abou Oumàma , quelqu'un dit: «O Messager de Dieu! Donne-moi l'autorisation de parcourir le monde». Le Prophète lui dit: «Le parcours du monde pour ma communauté est dans le combat au service de Dieu puissant et glorifié». (Abou Dawùd)

1346. Selon "Abdullàh Ibn 'Amr Ibn Al 'As , le Prophète a dit: «Le retour du combat a le même salaire que le combat lui-même». (Abou Dawûd)

1347. Asa^b Ibn Yazid rapporte: «A son retour de l'expédition de Tabùk, le Prophète a été accueilli par les gens. Je l'ai accueilli avec les enfants au faubourg dit «Thaniyat AIWadà'». (Abou Dawûd)

1348. Selon Abou Oumàma , le Prophète a dit: «Celui qui n'a pris part à aucun combat, n'a pas équipé un combattant ou ne l'a pas remplacé en bien dans sa famille, Dieu le frappe d'une calamité avant le jour de la résurrection». (Abou Dawùd)

1349. Selon Anas , le Prophète a dit: «Combattez les idolâtres avec vos biens, vos vies et vos langues». (Abou Dawùd)

1350. Annou'màn Ibn Mouqarrin rapporte: «J'ai constaté que le Messager de Dieu, quand il ne combattait pas au début du jour, retardait le combat jusqu'à ce que le soleil traversât le Zénith, que la brise soufflât et que la victoire (du ciel) descendît». (Abou Dawùd et Attirmidhi)

1351. Selon Abou Hourayra , le Messager de Dieu a dit: «Ne souhaitez pas de rencontrer l'ennemi mais, une fois que vous l'aurez rencontré, montrez-vous patients». (ura)

1352. Selon Abou Hourayra , selon Jàber , le Prophète a dit: «La guerre c'est l'art de tromper l'ennemi». (ura)