La Femme en Islam

22)La femme en tant que jeune fille .

 E n ce qui concerne les jeunes filles d'abord : il existait en effet dans l'Arabie pré-islamique une coutume qui consistait à enterrer vives les filles en bas âge, par crainte de la pauvreté-car c'était une bouche de plus à nourrir-ou encore parce que la naissance d'une fille était considérée comme une honte :

" Lorsqu'on annonce à l'un d'eux la naissance d'une fille, son visage s'assombrit,il suffoque,il se tient à l'écart,loin des gens,à cause du malheur qui lui a été annoncé.Va-t-il conserver cette enfant, malgré sa honte,ou bien l'enfouira-t-il dans la poussière ?Leur jugement n'est_il pas détestable ? "(Coran, 16 ;58-59.Voir aussi 43 ; 17)

L'Islam a aboli cette pratique, la condamnant sévèrement :

" Et lorsqu'on demandera à la fille enterrée vivante-pour quel crime a-t-elle été tuée ? "(Coran,81 ; 8-9)

Au jour du Jugement Dernier, rien donc ne viendra justifier cet homicide.

Par son attitude, le Prophète(BSDL)n'a lui même pas manqué une occasion de contrecarrer les préjugés des Arabes.Ainsi, le voit-on accomplir la prière en portant à son cou sa petite fille Oumama.Un savant musulman,Al-Fakihani,affirme en commentant ce geste :

" C'est comme si la secrète intention du Prophète(BSDL), en portant Oumama,était de briser l'habitude qu'avaient les Arabes de détester les filles "

La prière étant l'acte le plus noble du croyant, et aussi le plus pur,comment mieux faire comprendre en effet aux Arabes la haute place que désormais leurs enfants devaient occuper dans leurs cours,que par ce geste symbolique ?

Abu Huraira rapporte que le Prophète(BSDL)embrassa son petit-fils Al-Hasan alors qu'il y avait chez lui Al-Aqra'Ibn Habis.Al-Aqra dit alors : " J'ai dix enfants et jamais je n'en ai embrassé un ". L'Envoyé de Dieu(BSDL) le regarda alors et lui dit : " Qui ne fait pas miséricorde, il ne lui est pas fait miséricorde "(Al-Bukhari,Muslim).C'est ainsi que le Prophète(BSDL) recommandait aux croyants d'être doux et bons envers leurs enfants

Les parents ne doivent pas montrer leur préférences pour l'un de leurs enfants sur les autres. Ils doivent être équitables en tout point avec les garçons et les filles. Le Prophète(BSDL) a dit :

" Celui qui a une fille et qui ne l'enterre pas vive, qui ne l'insulte pas,et qui ne favorise pas son fils sur elle,Dieu le fera entrer au Paradis "(Ahmad Ibn Hanbal)

Garçons et filles ont droit au même amour. Cette équité, qui place chacun des enfants sur le même pied d'égalité dans le cadre familial,li faudra attendre dix siècles pour qu'elle se réalise en Occident.Jusqu'au XVIIe siècle en effet,on considérait qu'il était normal d'avantager un fils,généralement l'aîné :

" Le privilège de l'enfant avantagé par sa primogéniture ou par le choix de ses parents, se trouve à la base de la société familiale de la fin du Moyen Age au XVIIe siècle,mais au XVIIIe siècle exclu.En effet, dès la seconde moitié du XVIIe,les moralistes éducateurs contestent la légitimité de cette pratique,parce qu'elle nuit à l'équité,parce qu'elle répugne à un sentiment nouveau d'égalité du droit à l'affection familiale et aussi parce qu'elle s'accompagne d'un usage profane des bénéfices ecclesiastiques,et que ces moralistes sont aussi des réformateurs religieux.Un chapitre du traité de Varet "De l'éducation des enfants ", publié en 1666,est consacré à l'égalité qu'il faut garder entre les enfants. "

" La femme en Islam "Hani Ramadan

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